Chère amie,
Hussein-Dey a perdu son charme. Son âme * a été extirpée. Le vent et la poussière ont envahi les quartiers. Les oiseaux sont partis ailleurs. Que reste-t-il à travers nos regards épars ? Que des images floues d'un passé merveilleux. Les fourbes garnements du couple maudit France-Algérie ont terminé de détruire ce que leurs aînés ont si souvent chéri malgré leurs différends. Cette terre qui n'appartient à personne pouvait subvenir et aider à vivre deux communautés qui s'entre-déchiraient. Usée par la lutte, leur progéniture, surtout en Algérie, n'a fait qu'achever le travail. Un vieux m'a dit : « cette terre a perdu la baraka depuis 1962 ». Souhaite-moi bonne chance car dès que je prendrai ma retraite anticipée, bientôt, je partirai d'Hussein-Dey, si Dieu le Veut, et m'enterrerai dans un coin inconnu, loin d'Alger. Porte-toi bien. J'espère te voir un jour en bonne santé et rayonnante, toujours active. Continue à faire le bien autour de toi. Dieu nous observe avec des yeux attentifs et miséricordieux. Salut l'amie et bien le bonjour à ta famille.
* Ses arbres